Arnica

Arnica montana L.

Famille : Asteraceae

Autres noms : Tabac des Vosges, Herbe aux chutes, Quinquina des pauvres, Herbe à éternuer

Figure emblématique du massif des Vosges, l’Arnica est la plante incontournable pour soulager coups, bleus, bosses, fatigue musculaire. C’est une espèce protégée. Sa cueillette est réservée par Weleda ou d’autres laboratoires homéopathiques. On la trouve tout particulièrement au Markstein (balade du week-end) mais aussi sur l’ensemble des crêtes.

Même si ses indications premières sont bien connues, il ne faut pour autant oublier la suite. Les sportifs l’apprécieront pour décontracter les muscles et soulager les douleurs. En effet la plante possède des propriétés anti-inflammatoires et antirhumatismales, anti-oedemateuse. On continue, l’Arnica est cicatrisant, antifongique, antibactérien, et immunostimmulant.

La teinture mère est utilisée pour la confection de pommades, de gels, de sticks pour usage local.
Par voie orale, seule l’utilisation de dilutions homéopathique est recommandée. En effet, son ingestion est toxique hors dilutions homéopathiques : hallucinations, troubles digestifs à forte dose, nervosité, accélération du rythme cardiaque, faiblesse musculaire pouvant conduire à la mort .

Infusion pour compresse : infuser 5 à 10 minutes, 2 g de fleurs séchéees dans 100 mL d’eau bouillante. Appliquer, plusieurs fois par jour, une compresse imbibée

Onguent: 25 % de teinture ou 15 % d’huile d’arnica dans une crème neutre. Appliquer plusieurs fois par jour. Ne pas appliquer sur les plaies ouvertes.

Lamier blanc

Labium album L.

Famille : Lamiaceae

Autres noms : Ortie blanche, Ortie morte,  Archangélique, Marachemin, Lamion

Cette belle ortie blanche n’est pas piquante. On utilise même ses fleurs  en applications locales pour soulager le démangeaisons. Ses indications sont diverses et variées.
Elle traite aussi le cuir chevelu en cas de desquamation ou de pellicules.
La plante entière est appliquée sur les oedèmes , les varices, les bosses.
Elle soulage la crise de goutte en agissant sur la présence des déchets azotés dans notre corps, et soulage par son action anti-inflammatoire.
Dans les troubles féminins, notre ortie traite les leucorrhées en douche vaginale (pertes blanches), les vaginites, les dysménorrhées (règles douloureuses), les troubles de la ménopause. Chez l’homme, le lamier blanc soulage les prostatites.
Notre ortie traite les ballonnements, les troubles gastro intestinaux et stimule  l’élimination rénale de l’eau.
Fluidifiant bronchique, le lamier blanc est proposé dans les inflammations des voies respiratoires.
Certains l’indique même dans le traitement des vertiges ou des acouphènes.

Utilisation :
Extrait fluide :  3 X 20 gouttes
Teinture Mère : 1 goutte/kg /jour
Infusion :  10 à 20 g  pour ¼ à ½ litre d’eau par jour
Salade : jeunes feuilles, fleurs
Cuisson de feuilles en simili épinards ou gnocchis

Thym à serpolet

Thymus serpillum L.

Famille : Lamiaceae

Autres noms : thym sauvage, serpolet, serpoule

Cette belle plante aromatique fleurit actuellement sur nos crêtes vosgiennes et dans nos vallées alsaciennes. Elle est très commune dans les pâturages, les prairies ou en bordure de forêt. Elle colonise parfois les pelouses.

Feuilles et fleurs sont utilisées à la fois comme condiment , en tisane, ou pour la préparation de remèdes : teinture mère, alcoolature, huile essentielle.

La plante est indiquée comme antispasmodique des voies respiratoires ainsi qu’au niveau intestinal. Expectorante, antiseptique, elle est utile en cas de toux grasse, d’asthme humide, coqueluche, grippe…
Coté digestion, elle soulage ballonnement, éructations et flatulences.
En bain de bouche, elle soigne les affections buccales et les maux de gorge.
Vulnéraire, on applique des compresses d’infusions ou de décoctions sur les petites plaies.

Les parties aériennes fleuries sont riches en huiles essentielles . On y retrouve notamment du thymol et du carvacrol ; deux antibactériens puissants (phénols). De ce fait, son utilisation est contre indiquée chez la femme enceinte et allaitante, l’enfant de moins de 12 ans, l’asthmatique et l’épileptique ou les personnes sous anticoagulant. L’huile essentielle est dermocaustique. Son utilisation topique nécessite une dilution à 10% max dans une huile végétale.
L’utilisation par voie orale nécessite la prise d’une huile hépatoprotectrice comme l’essence de citron. Antiseptique puissant et antispasmodique, on la retrouve dans le traitement des cystites.
L’huile essentielle est anti-infectieuse à large spectre (association d’alcools et phénols), antivirale, antifongique, antiparasitaire.
Cette huile essentielle est tonique et donne un coup de fouet dans les affections grippales.

Utilisation :
-Infusion feuilles et fleurs, 15 minutes à couvert de 10 g de parties aériennes pour 250 ml d’eau.
– Teinture mère : 1 goutte/kg/jour
– Huile essentielle :
* voie orale (à partir de 12 ans) ; 1 goutte +1 goutte de citron 3*/jour pendant 7 jours
* voie locale : dilution à 10% dans une huile végétale

Valériane

Valérina officinalis L.

Famille : Valerianaceae

Autres noms : Herbe aux chats, Herbe aux coupures, Guérit tout, petite valériane

La Valériane pousse spontanément dans les bois humide, aux bords des routes et près des cours d’eau. « Valere »(latin) se traduit par « bien se porter ».

On utilise les racines séchées. Il s’en dégage une odeur forte et désagréable voire repoussante pour l’homme, attrayante pour nos amis les chats. Fraîche l’odeur est inexistante, le parfum se dévoile après le séchage. La récolte est faite sur des pieds de plus de deux ans.

La valériane est surtout connue et utilisée comme anxiolytique, sédative et hypnotique. On la conseille dans la nervosité, les troubles du sommeil, l’anxiété accompagnée de contractures et de tensions musculaires.

En médecine populaire, la valériane était utilisée contre les points de côté, la goutte (Hildegarde XII ème siècle), la peste , la toux, l’asthme, et les morsures d’animaux vénéneux (Mathiolle, XVI ème siècle). XX ème siècle, on l’indique dans les névroses, l’hystérie, les gastralgies nerveuses, les hoquets, les palpitations, l’épilepsie.

Utilisation :

  • Extrait fluide : 3 X 20 gouttes/jour-
  • Poudre : 3 X 250 mg / jour (max 4 à 5g/jour)
  • Extrait sec : 3 x 200 mg (max 800mg/jour)
  • Infusion ou décoction : 3 g pour 250 ml d’eau (10 minutes)
  • EPS : 5 ml/jour

Linaire commune

Linaria vulgaris Mill.

Famille : Srophulariaceae

Autres noms : Chasse venin, Muflier linaire, Lin sauvage

Linaire commune

Ces belles fleurs jaunes en épi se dressent sur une tige aux feuilles alternes linéaires. Je l’ai croisée au bords des champs ; on la trouve également aux abords des jardins, dans les talus. Elle aime les sols caillouteux.

On récolte les tiges à pleine floraison. Celles-ci sont petites, cependant elles peuvent atteindre jusqu’à 80 cm. Séchées en paquets, ou sur des claies, à l’ombre, ou en séchoir(max 50°C) ; on infuse la plante à raison de deux cuillères à café pour 500 ml d’eau . Temps de contact : 18 minutes. A consommer dans la journée.

Par voie orale, son infusion est diurétique, laxative, et sudorifique. Elle aide à résorber les oedèmes ou épanchements. La Linaire combat les inflammations du foie et de la rate. Elle favorise la sécrétion de bile.

En application externe, elle soulage la crise hémorroïdaire. Elle nettoie les plaies et soulage les éruptions cutanées.

Son usage doit rester ponctuel, tout comme les plantes appartenant à cette famille.

Persicaire poivre d’eau

Persicaria hydropiper.L

Autres noms : Renouée poivre d’eau , piment aquatique, persicaire âcre

Propriétés : anti-inflammatoire, antioxydant ,activité anti-microbienne, effet neuroprotecteur

Utilisation culinaire en Asie et chez les initiés chez nous  !
A quelques pas de chez moi ; on peut récolter les graines et les moudre comme le poivre ou encore ciseler des feuilles pour agrémenter nos plats. Attention ça déménage !

On l’utilise dans la congestion périnéale et gynécologique, saignements menstruels excessif , saignements intestinaux, les douleurs rhumatismales , comme diurétique, contre la goutte, les hémorroïdes.

Infusion de 10g de drogue (plante entière sèche) pour 100ml d’eau bouillante
Récolte juillet à octobre
Extrait fluide 0,6 à 3,75g par jour
Teinture mère : 50 gttes 3*|jour

Bouillon Blanc

Verbascum thapusL.
Verbascum densiflorum Bertol (= Verbascum thapsiforme)
Verbascum phlomoidesL.

Famille : Scrophulariaceae

Bouillon Blanc

Autres noms : Molène, Cierge de Notre Dame, Herbe de Saint Fiacre, Oreille de Loup , Bonhomme

Je rencontre fréquemment cette belle plante robuste aux bords de chemins. Elle se dresse devant moi et me dépasse souvent ! Elle peut atteindre 2 mètres. De grandes feuilles velues en rosette , ovales, sont disposées sur une tige raide. Les fleurs en grappe à 5 pétales inégaux sont groupées en épis sur la hampe florale. La floraison se fait de bas en haut.

Les fleurs de notre bisanuelle se récoltent tout l’été. Le plus rapidement possible pour éviter le noircissement des corolles.

Les mucilages contenues dans ses fleurs en font une alliée dans le traitement des toux , des maux de gorge. Ils tapissent les muqueuses et soulagent les irritations. On la recommande aussi comme traitement adjuvant de l’asthme , des bronchites pour son effet anti- inflammatoire. L’infusion est proposée dans toutes les affections de la bouche et du pharynx.

L’application de macérat huileux au niveau de la peau soulage les inflammations cutanées (eczéma). Adoucissante et antiprurigineuse ; elle soigne crevasses, gerçures, et piqûres d’insectes.

Les feuilles sont utilisées en cataplasmes dans la crise hémorroïdaire.

Les infusions de fleurs et feuilles soulagent les spasmes digestifs et améliorent la migraine selon la médecine populaire.

Infusion de 8g de fleurs sèches par litre d’eau à couvert, puis filtrer . A partir de 12 ans.

Teinture mère : 1 goutte /kg jour

Sirop :
1 bol de fleurs fraîches pour 1 litre d’eau ; infuser à couvert puis laisser macérer 24h.
Filtrer
Mesurer 1 litre de macérat = 1 kg de sucre
Faire cuire 10 minutes, écumer si besoin
Mettre en bouteilles
Ce sirop dilué dans de l’eau peut être servi en boisson rafraîchissante pour toute la famille.

Aubépine

Crataegus monogyna Jacq
Crateagus laevigata(Poiret) DC 

Famille  : Rosaceae

Autres noms  : Cennelier, Épine blanche, Épine de Mai

L’Aubépine  ; l’amie du coeur  !

Les sommités fleuries sont récoltées en  mai ; pour les fruits (baies) , vite c’est le moment de les cueillir juste avant les premières gelées !

L’aubépine apporte l’apaisement  nerveux  ; elle soulage l’anxiété, les  troubles du sommeil, l’hyperémotivité. Elle  apporte un plus en cas de surmenage et d’irritabilité.
Elle régule le rythme cardiaque : tachycardie, palpitations, et trouve son intérêt en cas d’insuffisance cardiaque.

Cardioprotectrice, antioxydante, hypotensive, on la conseille également en prévention de l’infarctus du myocarde.

Après cueillette et séchage ; dans les pathologies cardiaques, on infuse les sommités fleuries (2.5 g pour 250 ml d’eau à répartir dans la journée) ou les baies(2 g pour 250 ml d’eau).
Le soir, ces mêmes infusions sont conseillées en cas de trouble du sommeil.

L’utilisation de farine de fruits séchés permettait la préparation de pain dans les régions du Danube.
Les jeunes feuilles, tendres, peuvent être consommées en salade.

Cette plante est à utiliser avec précautions, demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien.

Ail des Ours

Allium ursinum L.

Famille : Alliaceae

Autres noms : Ail des des bois, ail à larges feuilles, ail pétiolé

Ail des Ours

Le printemps est arrivé avec un peu en avance !

Cette plante sauvage ressemble beaucoup au muguet ; mais en froissant la feuille ; nul doute possible ! Ses feuilles aux nervures parallèles sont brillantes au dessus et mates en dessous ; à l’inverse du muguet. Son odeur forte en ail viendra alors chatouiller les narines et ne laissera planer aucun doute. Autre confusion possible , les feuilles d’arum qui sortent au même moment. Ces dernières possèdent des feuilles aux nervures ramifiées. Autre confusion possible avec la colchique ; mais là encore l’odeur alliacé est absente de cette dernière.

On récolte les feuilles(jeunes de préférence), mais aussi les fleurs ou les fruits. Ne pas arracher les bulbes et laisser un minimum de fruits pour assurer les prochaines récoltes.

Si de nombreuses recettes de cette comestible sont disponibles, on en oubli pas moins ses propriétés médicinales.

Propriétés :
– Dépurative, d’où son nom d’ail des ours. Il l’utilise dès le printemps.
– Cardioprotectrice , elle possède une activité antihypertensive
– Neuroprotectrice
– Fluidifiante sanguine
– Antiseptique
– Antifongique
– Vermifuge

Si je la consomme par goût ; je la conseille vivement en cas d’hypertension et comme protecteur cardiovasculaire ou encore en cas d’oxyures !

Elle est riche en vitamine C , ce qui en cette période virale n’est pas un luxe. Sa consommation devrait éloigner les nuisibles en augmentant votre périmètre de sécurité !

Piloselle

Hieracium pilosella L.

Famille : Asteracea

Autres noms : Epervière, Oreille de souris ou de rat , Veluette.

Une élégante dame aux feuilles velues ; facilement reconnaissable à ses poils cotonneux !

Cette plante commune envahit nos pelouses ou les prairies. Elle a une très bonne affinité avec les sols sablonneux.

Petite par sa taille, mais grande par son activité diurétique ! D’après une étude, elle serait quasiment aussi efficace que l’hydrochlorothiazide.
Elle fut beaucoup utilisée dans les régimes amaigrissants, les oèdemes et l’hypertension légère.

Un atout de plus, elle possède une activité antiseptique intéressante dans les cystites.

Elle stimule la sécrétion de bile et abaisse le taux de cholestérol.

Autrefois son latex brun était utilisé comme cicatrisant et hémostatique.

Dosage :
Teinture Mère : 1 goutte /kg /jour
Extrait sec : 3*100 mg / jour
Infusion : 5 g de plante sèche pour 250 ml d’eau
Macération à froid de 25 g de plante fraîche pour 250 ml d’eau,