Thym à serpolet

Thymus serpillum L.

Famille : Lamiaceae

Autres noms : thym sauvage, serpolet, serpoule

Cette belle plante aromatique fleurit actuellement sur nos crêtes vosgiennes et dans nos vallées alsaciennes. Elle est très commune dans les pâturages, les prairies ou en bordure de forêt. Elle colonise parfois les pelouses.

Feuilles et fleurs sont utilisées à la fois comme condiment , en tisane, ou pour la préparation de remèdes : teinture mère, alcoolature, huile essentielle.

La plante est indiquée comme antispasmodique des voies respiratoires ainsi qu’au niveau intestinal. Expectorante, antiseptique, elle est utile en cas de toux grasse, d’asthme humide, coqueluche, grippe…
Coté digestion, elle soulage ballonnement, éructations et flatulences.
En bain de bouche, elle soigne les affections buccales et les maux de gorge.
Vulnéraire, on applique des compresses d’infusions ou de décoctions sur les petites plaies.

Les parties aériennes fleuries sont riches en huiles essentielles . On y retrouve notamment du thymol et du carvacrol ; deux antibactériens puissants (phénols). De ce fait, son utilisation est contre indiquée chez la femme enceinte et allaitante, l’enfant de moins de 12 ans, l’asthmatique et l’épileptique ou les personnes sous anticoagulant. L’huile essentielle est dermocaustique. Son utilisation topique nécessite une dilution à 10% max dans une huile végétale.
L’utilisation par voie orale nécessite la prise d’une huile hépatoprotectrice comme l’essence de citron. Antiseptique puissant et antispasmodique, on la retrouve dans le traitement des cystites.
L’huile essentielle est anti-infectieuse à large spectre (association d’alcools et phénols), antivirale, antifongique, antiparasitaire.
Cette huile essentielle est tonique et donne un coup de fouet dans les affections grippales.

Utilisation :
-Infusion feuilles et fleurs, 15 minutes à couvert de 10 g de parties aériennes pour 250 ml d’eau.
– Teinture mère : 1 goutte/kg/jour
– Huile essentielle :
* voie orale (à partir de 12 ans) ; 1 goutte +1 goutte de citron 3*/jour pendant 7 jours
* voie locale : dilution à 10% dans une huile végétale

Primevère

Primula veris L.= Primula officinalis (L.)
Primulus elatior

Famille : Primulaceae

Autre nom : Coucou

Premières fleurs du printemps , elles tapissent les clairières, les talus , les prairies. Rappel de bouquets de mon enfance, aujourd’hui je les cueilles afin de préparer mes tisanes.

On récolte les fleurs ou les racines avant floraison. L’infusion ainsi que la décoction sont toutes deux actives en cas de bronchites et de toux grasses. La présence de saponosides permet une action sécrétolytique et expectorante.
En application locale, le primevère est adoucissante, vulnéraire, antiprurigineuse. Elle traite ainsi les piqûres d’insectes, les écorchures, les crevasses, les gerçures.
Notre coucou, régule les vertiges, les céphalées, les tremblements. On l’emploie en complément de traitement dans la coqueluche, l’asthme et les névralgies.
Utilisation possible en bain de bouche pour son effet anti-microbien et adoucissant.

Utilisation :
Infusion : 3 g de fleurs pour 250 ml d’eau à couvert pendant 5 minutes
Décoction : 5 g de racines pour 250 ml d’eau (10 minutes)