Linaire commune

Linaria vulgaris Mill.

Famille : Srophulariaceae

Autres noms : Chasse venin, Muflier linaire, Lin sauvage

Linaire commune

Ces belles fleurs jaunes en épi se dressent sur une tige aux feuilles alternes linéaires. Je l’ai croisée au bords des champs ; on la trouve également aux abords des jardins, dans les talus. Elle aime les sols caillouteux.

On récolte les tiges à pleine floraison. Celles-ci sont petites, cependant elles peuvent atteindre jusqu’à 80 cm. Séchées en paquets, ou sur des claies, à l’ombre, ou en séchoir(max 50°C) ; on infuse la plante à raison de deux cuillères à café pour 500 ml d’eau . Temps de contact : 18 minutes. A consommer dans la journée.

Par voie orale, son infusion est diurétique, laxative, et sudorifique. Elle aide à résorber les oedèmes ou épanchements. La Linaire combat les inflammations du foie et de la rate. Elle favorise la sécrétion de bile.

En application externe, elle soulage la crise hémorroïdaire. Elle nettoie les plaies et soulage les éruptions cutanées.

Son usage doit rester ponctuel, tout comme les plantes appartenant à cette famille.

Piloselle

Hieracium pilosella L.

Famille : Asteracea

Autres noms : Epervière, Oreille de souris ou de rat , Veluette.

Une élégante dame aux feuilles velues ; facilement reconnaissable à ses poils cotonneux !

Cette plante commune envahit nos pelouses ou les prairies. Elle a une très bonne affinité avec les sols sablonneux.

Petite par sa taille, mais grande par son activité diurétique ! D’après une étude, elle serait quasiment aussi efficace que l’hydrochlorothiazide.
Elle fut beaucoup utilisée dans les régimes amaigrissants, les oèdemes et l’hypertension légère.

Un atout de plus, elle possède une activité antiseptique intéressante dans les cystites.

Elle stimule la sécrétion de bile et abaisse le taux de cholestérol.

Autrefois son latex brun était utilisé comme cicatrisant et hémostatique.

Dosage :
Teinture Mère : 1 goutte /kg /jour
Extrait sec : 3*100 mg / jour
Infusion : 5 g de plante sèche pour 250 ml d’eau
Macération à froid de 25 g de plante fraîche pour 250 ml d’eau,

Aspérule odorante

Galium odoratum L. ; Asperula odorata

Famille : Rubiaceae

Autres noms : Muguet des bois, Petit muguet, Reine des bois, Gaillet odorant, Muguet des dames, sweet woodruff

Dans les sous-bois humides de la Wormsa , cueillette du jour : quelques bouquets d’Aspérule odorante.

Petite plante herbacée vivace, ses feuilles (stipules) sont disposées en étoile (verticille de 6 ou 8). Les fleurs blanches en corymbes sont inodores à l’état frais. La dessication ou la mise en extrait laisse apparaître l’odeur des coumarines proche de la vanille.

C’est le moment de préparer le vin de mai (boisson aromatique apéritive, infusion dans du vin blanc), ou le Waldmeister (Waldi pour les initiés) au degré alcoolique beaucoup plus important puisqu’il s’agit d’une liqueur. Les plus sages en feront un sirop.

Usage populaire en cataplasmes de feuilles fraîches dans la cicatrisation et pour soulager les enflures.

L’Aspérule est une plante digestive utile dans les spasmes, les gastrites, les ballonnements, les flatulences, les éructations.
Notre gaillet est également sédatif ; il est conseillé dans la nervosité et les troubles du sommeil et l’anxiété.
Vasculotrope, je la conseille dans les bouffées de chaleurs et les troubles vasomoteurs.
Diurétique et antimicrobienne, l’aspérule est une plante qui mérite toute notre attention dans les colibacilloses urinaires.

Cette plante est inscrite à la pharmacopée française.

Infusion : 2.5 g pour 250 ml d’eau à couvert
Teinture mère : max 25 gouttes 3*/jour

Attention le vin de mai ne se conserve pas plus que quelques mois. Son utilisation abusive engendre des nausées, des vertiges, ..; (toxicité hépatique des coumarines)



Bistorte

Polygonum bistorta L.

Famille : Polygonaceae

Autres Noms : couleuvrée, langue-de-bœuf , serpentaire rouge

Une printanière rose pour changer un peu !
On la retrouve dans les prairies humides des montagnes.

Bistorte = tordue comme sa racine (rhizome) en forme de tire bouchon
Elle possède une action anti-inflammatoire intéressante dans les maux de bouche (aphtes, gingivites avec saignements, maux de gorge).

Une légende raconte qu’un loup mordu par un serpent aurait creusé et mangé ses racines, d’où son nom de serpentaire. Son pouvoir vulnéraire (qui guérit les blessures) est aujourd’hui reconnu.

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Propriétés : Astringente, hémostatique, anti-inflammatoire, antioxydante, anti-bactérienne, analgésique, sédative, cicatrisante…

Indications : hémorroïdes, diarrhées, ulcère de l’estomac, blessure (pour stopper une hémorragie), maux de bouches , leucorrhées

Utilisation sous forme de Teinture Mère de parties souterraines ou d’extraits.

Les jeunes feuilles sont consommées en salade, en quiche.
La Bistorte est très riche en tanins et nécessite plusieurs rinçages pour son utilisation culinaire afin d’en enlever son amertume.

Primevère

Primula veris L.= Primula officinalis (L.)
Primulus elatior

Famille : Primulaceae

Autre nom : Coucou

Premières fleurs du printemps , elles tapissent les clairières, les talus , les prairies. Rappel de bouquets de mon enfance, aujourd’hui je les cueilles afin de préparer mes tisanes.

On récolte les fleurs ou les racines avant floraison. L’infusion ainsi que la décoction sont toutes deux actives en cas de bronchites et de toux grasses. La présence de saponosides permet une action sécrétolytique et expectorante.
En application locale, le primevère est adoucissante, vulnéraire, antiprurigineuse. Elle traite ainsi les piqûres d’insectes, les écorchures, les crevasses, les gerçures.
Notre coucou, régule les vertiges, les céphalées, les tremblements. On l’emploie en complément de traitement dans la coqueluche, l’asthme et les névralgies.
Utilisation possible en bain de bouche pour son effet anti-microbien et adoucissant.

Utilisation :
Infusion : 3 g de fleurs pour 250 ml d’eau à couvert pendant 5 minutes
Décoction : 5 g de racines pour 250 ml d’eau (10 minutes)

Lierre terrestre

Glechona hederacea L. 

Famille : Lamiaceae

Autres noms : couronne -de-terre, rondotte

Lierre terrestre

Cette plante rampante est de circonstance.
Voici venu le temps des premières pathologies hivernales. Le froid s’installe doucement et les tisanes sont à nouveau plus appréciées.
Par son action anti-inflammatoire mais aussi mucolytique et expectorante, le lierre terrestre est indiqué dans les sinusites, les toux grasses, les affections bronchiques bénignes. Son pouvoir antimicrobien empêchera également les surinfections de ses dernières.

Infuser à couvert  5g  des partie aériennes (feuilles, fleurs) dans 250 ml d’eau ; ajouter une cuillère à café de miel et déguster.

Par voie externe, elle est vulnéraire, c’est à dire qu’elle améliore la cicatrisation des petites blessures.
Une étude montre l’action anti-tumorale grâce à la présence d’acide ursolique.