Persicaire poivre d’eau

Persicaria hydropiper.L

Autres noms : Renouée poivre d’eau , piment aquatique, persicaire âcre

Propriétés : anti-inflammatoire, antioxydant ,activité anti-microbienne, effet neuroprotecteur

Utilisation culinaire en Asie et chez les initiés chez nous  !
A quelques pas de chez moi ; on peut récolter les graines et les moudre comme le poivre ou encore ciseler des feuilles pour agrémenter nos plats. Attention ça déménage !

On l’utilise dans la congestion périnéale et gynécologique, saignements menstruels excessif , saignements intestinaux, les douleurs rhumatismales , comme diurétique, contre la goutte, les hémorroïdes.

Infusion de 10g de drogue (plante entière sèche) pour 100ml d’eau bouillante
Récolte juillet à octobre
Extrait fluide 0,6 à 3,75g par jour
Teinture mère : 50 gttes 3*|jour

Bistorte

Polygonum bistorta L.

Famille : Polygonaceae

Autres Noms : couleuvrée, langue-de-bœuf , serpentaire rouge

Une printanière rose pour changer un peu !
On la retrouve dans les prairies humides des montagnes.

Bistorte = tordue comme sa racine (rhizome) en forme de tire bouchon
Elle possède une action anti-inflammatoire intéressante dans les maux de bouche (aphtes, gingivites avec saignements, maux de gorge).

Une légende raconte qu’un loup mordu par un serpent aurait creusé et mangé ses racines, d’où son nom de serpentaire. Son pouvoir vulnéraire (qui guérit les blessures) est aujourd’hui reconnu.

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Propriétés : Astringente, hémostatique, anti-inflammatoire, antioxydante, anti-bactérienne, analgésique, sédative, cicatrisante…

Indications : hémorroïdes, diarrhées, ulcère de l’estomac, blessure (pour stopper une hémorragie), maux de bouches , leucorrhées

Utilisation sous forme de Teinture Mère de parties souterraines ou d’extraits.

Les jeunes feuilles sont consommées en salade, en quiche.
La Bistorte est très riche en tanins et nécessite plusieurs rinçages pour son utilisation culinaire afin d’en enlever son amertume.

Grande Consoude

Symphytum officinale L. 
Symphytum consolida Ledeb.

Famille : Boraginaceae

Autres noms : Oreille d’ânes, Langue de vache, Comfrey, Herbe à la coupure, Herbe au charpentier

L’image contient peut-être : plante, fleur, nature et plein air

Cette belle plante herbacée et vivace n ‘est pas de saison. Je pense à elle aujourd’hui , pour ceux à qui la neige aurait joué quelques tours.
A mes amis skieurs ayant chuté, ou encore pour des bricoleurs du dimanche….

En traitement local, elle traite les entorses, les hématomes. Elle soulage les douleurs articulaires et tendineuses et réduit l’inflammation (acide rosmarinique). La grande consoude est indiquée en cas de fractures avec retard de consolidation. Elle traite également les maux de dos.

Côté peau, son action cicatrisante est reconnue. Elle contient de l’allantoïne qui accélère la régénération cellulaire. On l’emploie en cas de brûlures, dans les ulcères, les plaies ( sauf blessures saignantes), les irritations, la déshydratation. Elle soulage les crevasses, les écorchures, les gerçures et les piqûres d’insectes.

Plus rarement, on l’indique en cas de mastites, de phlébites et dans les inflammations glandulaires.
L’acide lithospermique lui confère des propriétés antihormonales.

Son usage est uniquement externe, la présence d’alcloïdes pyrrolizidiniques la rend toxique et provoquerait une occlusion des veines hépatiques.

Utilisation :
Décoction de racines 15g pour 1L d’eau ; application externe 10 jours max .Ne pas utiliser chez la femme enceinte et l’enfant de moins de douze ans.
On la retrouve dans des compositions de pommades dédiées aux coups, bleus, bosses et fractures, ou encore dans des remèdes de cicatrisation.

En culture , les feuilles sont de bons accélérateurs de compost. L’extrait fermenté attire les micro-organismes qui vont digérer la matière. En paillage, c’est un excellent anti-limace.

La crise de Goutte

Manifestation : Douleurs articulaires soudaines accompagnées de rougeur, réchauffement et gonflement de la zone touchée (le plus souvent le gros orteil)

Origine :

Elle résulte d’un trouble du métabolisme (dégradation des protéines dans l’organisme en majeur partie).

Des cristaux d’acide urique se déposent dans les articulations provoquant l’inflammation.

Traitement :

  • Nettoyer l’organisme en activant les fonctions hépatiques et rénales (détoxifiants, dépuratifs)
  • Vaincre la douleur (antalgiques, anti-inflammatoires)
  • Régime alimentaire : limiter la consommation d’alcool, de bœuf ; d’agneau, de porc, les abats, les fruits de mer et les jus de fruits sucrés.

Le traitement allopathique proposé par votre médecin comporte en général un médicament à base de colchicine. Celle-ci diminue la production d’acide lactique responsable des douleurs. Il est associé à un médicament hypo-uricémiant : il abaisse le taux d’acide urique dans le sang.

En relais ou en complément mes solutions :

Phyto

Bouleau (Betula pendula) : infusion 15 min de feuilles ; 2.5 g pour ¼ L d’eau (diurétique, anti-inflammatoire)

Frêne (Fraxinus excelsior) : infusion 15 min de feuilles ; 10 g pour ½ L d’eau (anti-inflammatoire, analgésique, diurétique)

Stigmates de Maïs (Zea mays) : infusion 10 minutes ; 5 g pour ½ L d’eau (diurétique, anti-inflammatoire)

Pissenlit (Taraxacum officinale) : infusion 15 min parties aériennes ; 4 g pour ½ L d’eau (diurétique, anti-inflammatoire) ou décoction de racines 20 min ; 4 g pour ½ L d’eau

Eglantier, Cynorrhodon

Rosa canina L, R pendulina L.

Autres Noms : Rosier des chiens, Rosier des Haies, Rosier sauvage, Gratte cul, Chopécu

Famille : Roasaceae

Le fruit de ce rosier sauvage produit le fruit le plus riche en vitamine C de notre région. Sa teneur en acide ascorbique (vit C) est de 0.3 à 2%. Le Cynorrhodon possède une action tonique et antioxydante.
Les plus courageux en font une confiture ; la meilleure à mon goût.
Les plus audacieux ou taquins en extraient le poil à gratter (akènes poilus contenus dans le fruit) !

Coté médecine, en gemmothérapie, on utilise le bourgeon dans le traitement des pathologies ORL ( bronchite, pharyngite, otite, sinusite, …ou toutes autres affections grippales) pour son action anti-inflammatoire. Il stimule l’immunité. On le retrouve dans la prévention et le traitement des maux d’hiver notamment chez l’enfant.

Laxatif doux, diurétique, et vermifuge, la plante est également indiquée dans l’hypertriglyciridémie.
Les romains l’indiquait dans les migraines.   La racine a été employée dans le traitement de la rage, d’où son nom de rosier des chiens.

Une action anti-inflammatoire a été démontrée à plusieurs reprises par des études cliniques chez des patients arthrosiques. Une administration quotidienne de 5 g de poudre réduit les douleurs et augmente la mobilité articulaire.

Utilisation :
– Teinture Mère  : 1gtte/kg/jour
– Infusion : 2 g pour 250 ml d’eau 2 à 3*/jour
– Bourgeon Macérat Glycériné : 50 gouttes 3*/jour  (Adulte)
1gtte/kg/jour chez l’enfant

Pensée sauvage

Viola arvensis Murray 
Viola tricolor L.

Famille : Violaceae

Autres Noms : Pensée des champs, violette tricolore, pensée tricolore, violette tricolore, heatsease, wild pansy

Voici mes  petites pensées sauvages noyées dans les herbages (ici dans le Fenouil des Alpes et pourtant je suis sur les hauteurs d’Orbey 68)

Cette plante herbacée se décline en différentes couleurs : violet, blanc, jaune, bleu, pourpre qu’elle panache à sa guise .
On récolte les parties aériennes fleuries en début de saison pour leur teneur en flavonoïdes (1.5% exprimés en violanthine). Sa composition très riche  ; présence d’acide  phénols (acide salicylique, vanillique), de mucilages, tanins, caroténoïdes, coumarines, vitamines C,  lui apporte des propriétés des plus variées.

En application externe, on l’indique en dermatologie (séborrhée, acné modéré, eczéma, impétigo). La pensée sauvage régule la production sébacée, calme le prurit. Ses actions anti-inflammatoire et antimicrobienne, antifongique sont reconnues par des études scientifiques.

Par voie orale, les mucilages gonflent au contact de l’eau et forme un gel qui  activent les fonctions d’élimination (dépuratif). On propose également l’infusion de pensée sauvage dans le traitement de la  toux productive et/ou en accompagnement de l’asthme, dans les pharyngites ou tout autre inflammation des voies respiratoires.

Infuser à couvert  3 g pour 250 ml d’eau pendant 15 minutes .

 

Plantain lancéolé

Plantago lanceolata L. 

Famille : plantaginaceae

Autres Noms : Herbe à 5 coutures, oreille de lièvre, psyllium bond d’Allemagne

Cette belle plante vivace en rosette nous paraît si commune que l’on en oublierait ses bienfaits. Cette variété présente des nervures parallèles ;  il en existe d’autres : le grand plantain (Plantago major L) et le plantain intermédiaire (Plantago media L). Leurs propriétés sont identiques.

C’est la plante du randonneur !
Suite à une piqûre, mâcher une feuille (ou la réduire en purée par friction afin d’en retirer le suc) et l’appliquer sur la piqûre. Son action anti-inflammatoire ainsi qu’antiallergique  soulagera rapidement les démangeaisons et les réactions cutanées. Je n’ai pas trouvé mieux sur les piqûres de taons  ; le résultat est stupéfiant, à en faire pâlir les crèmes corticoïdes.
On l’applique  sur les petites blessures pour stopper un saignement et favoriser la cicatrisation. Le randonneur peut ainsi placer les feuilles sur les ampoules ; dans les chaussures,  le plantain aurait une action contre la transpiration.
Le plantain est  recommandé par voie locale dans les affections dermatologiques, les crevasses, les gerçures, les écorchures,les ulcères, les piqûres d’insectes. En collyre il apaise l’irritation ou la gêne oculaire.
Les anciens l’indiquait également  en traitement de l’acné. C’est sa  concentration en zinc qui justifie cet emploi.

Si notre randonneur a pris froid, l’infusion de feuilles lui sera bénéfique. La concentration de ces dernières en tanins et en mucilages, lui apporte une action anti-inflammatoire des voies aériennes ; il est mucolytique et antitussif (par action antispasmodique des muscles lisse des bronches).

Infusion voie orale : 4 g pour 250 ml d’eau
Infusion voie locale : 4 g pour 200 ml d’eau ou
Cataplasmes de jus de feuilles fraîches.

Les jeunes feuilles se consomment en salades, le bouton floral rappelle le goût des champignons.

Lierre terrestre

Glechona hederacea L. 

Famille : Lamiaceae

Autres noms : couronne -de-terre, rondotte

Lierre terrestre

Cette plante rampante est de circonstance.
Voici venu le temps des premières pathologies hivernales. Le froid s’installe doucement et les tisanes sont à nouveau plus appréciées.
Par son action anti-inflammatoire mais aussi mucolytique et expectorante, le lierre terrestre est indiqué dans les sinusites, les toux grasses, les affections bronchiques bénignes. Son pouvoir antimicrobien empêchera également les surinfections de ses dernières.

Infuser à couvert  5g  des partie aériennes (feuilles, fleurs) dans 250 ml d’eau ; ajouter une cuillère à café de miel et déguster.

Par voie externe, elle est vulnéraire, c’est à dire qu’elle améliore la cicatrisation des petites blessures.
Une étude montre l’action anti-tumorale grâce à la présence d’acide ursolique.

Echinacée

Echinacea angustifolia DC
Echinacea purpurea (L.)
Echinacea pallida

Famille :  Asteraceae

Autres noms : Equinacée

Cette grande fleur composée est une de nos plus grande médicinale pour affronter l’hiver !

Trois espèces sont recensées  : l’échinacée à feuilles étroites, l’échinacée pourpre, l’échinacée pâle. Leurs racines ainsi que les parties aériennes sont utilisées pour stimuler nos défenses immunitaires. L’échinacée stimule la phagocytose ainsi que la production d’anticorps et la synthèse d’interférons. Elle est conseillée à titre préventif et aussi en traitement curatif des Maux d’hiver car elle est aussi anti-inflammatoire, bactériostatique et antivirale.

Nous la retrouvons donc dans toutes les pathologies ORL d’origine virale ou bactérienne. Cette plante (Echinacea pururea) est également intéressante dans la cicatrisation car elle restaure le tissu conjonctif.

Utilisation :

  • Prévention : EPS (Extrait de plantes standardisé)  5 ml/jour , extrait fluide : 50 gouttes/jour, TM (Teinture mère) : 50 gouttes 2*/jour
  • Traitement : extrait fluide : 1 à 2 ml 3*/jour ; extrait sec 150 à 300 mg 3*/jour
  • Application locale d’extrait fluide dans les retards de cicatrisation 2*/jour
  • Infusion de 2.5 g (sommités fleuries)  pour 250 ml d’eau  ou décoction ; plus rare ;  de 1 à 3 g de racines de plus de trois ans (Echinacea angustifolia uniquement ! ) pour 250 ml d’eau.

Voici de quoi préparer l’hiver.
Attention le traitement ne doit pas dépasser 8 semaines. Ne pas administrer en cas de maladies auto-immunes. Eviter pendant la grossesse et l’allaitement.

Euphraise

Euphrasia Rostkoviana ; Euphrasia officinalis L. ou stricta

Famille : Scrophulariaceae

Autre nom : Casse-lunettes

Après l’avoir cherchée plusieurs jours, la voici enfin en tapis !

Je profite de mon séjour (Ballade du jour :  Mont Cenis) pour vous présenter l’Euphraise.

Cette petite plante annuelle était autrefois employée en infusion comme astringent dans les maladies des yeux.
Aujourd’hui encore, elle est proposée sous forme de collyre en dilution homéopathique dans les affections oculaires d’origine allergique, les blépharites, les conjonctivites, les larmoiements, les orgelets, la fatigue oculaire.

Par voie interne on l’utilise contre l’enrouement , le coryza ou encore la toux. Infuser 2 à 3g de plante pendant 5 minutes pour une tasse d’eau chaude.
En cas d’écoulement nasal, optez pour la  teinture mère à raison de 5 gouttes 3 fois par jour.

Son nom est en rapport avec l’une de des trois grâces . Euphrosine est la déesse de la bonne humeur, de la joie et de l’hilarité.