Piloselle

Hieracium pilosella L.

Famille : Asteracea

Autres noms : Epervière, Oreille de souris ou de rat , Veluette.

Une élégante dame aux feuilles velues ; facilement reconnaissable à ses poils cotonneux !

Cette plante commune envahit nos pelouses ou les prairies. Elle a une très bonne affinité avec les sols sablonneux.

Petite par sa taille, mais grande par son activité diurétique ! D’après une étude, elle serait quasiment aussi efficace que l’hydrochlorothiazide.
Elle fut beaucoup utilisée dans les régimes amaigrissants, les oèdemes et l’hypertension légère.

Un atout de plus, elle possède une activité antiseptique intéressante dans les cystites.

Elle stimule la sécrétion de bile et abaisse le taux de cholestérol.

Autrefois son latex brun était utilisé comme cicatrisant et hémostatique.

Dosage :
Teinture Mère : 1 goutte /kg /jour
Extrait sec : 3*100 mg / jour
Infusion : 5 g de plante sèche pour 250 ml d’eau
Macération à froid de 25 g de plante fraîche pour 250 ml d’eau,

Armoise

Artemisia vulgaris L.

Famille : Asteraceae

Autres noms : Armoise commune, Herbe de la Saint Jean, Armoise Artémise , Herbe royale, Herbe de feu, Herbe aux cents goûts, Courrone de Saint Jean-Baptiste, Tabac de Saint-Pierre

Cette belle plante arbore une couleur argentée sous ses feuilles. C’est la plante de la femme, celle de la déesse Artémise. C’est une emménagogue, c’est à dire que son absorption provoque l’arrivée des règles. A haute dose, elle est abortive car elle augmente les contractions utérines.

Son indication principale : les règles douloureuses, est attribuée à son action antispasmodique. L’armoise contient des extraits méthanolique et chloroformique qui inhibe les contractions. Elle trouve également sa place dans les coliques, les diarrhées, les vomissements.

L’Armoise est un stimulateur de l’appétit. Elle augmente la sécrétion de bile et améliore la digestion. Je la conseille en cas de gastrites, et d’anorexies. Elle dilate les bronches. Elle possède aussi une action antidépressive. Elle augmente la diurèse et de ce fait est hypotensive.

Son huile essentielle est acaricide et insecticide. Riche en thuyone son utilisation est dangereuse (neurotoxique, convulsivante), ce qui interdit sa commercialisation (sauf en pharmacie ! ). Il en est de même pour les solutions hydroalcooliques.

Les feuilles et les sommités fleuries sont infusées à raison de 1g pour 250 ml d’eau 30 minutes avant un repas (2*/jour). Ici pas de soucis les thuyones n’y sont presque pas !

Coté four, elle relève les plats cuisinés au vin rouge.




Tussilage

Tussilago farfara L.

Famille : Asteraceae

Autres noms : Pas d’âne, herbe aux pattes, pied de cheval, herbe de Saint-quirin, taconnet

Le tussilage est une fleur pectorale. Son nom signifie chasser (ago = agerer) la toux (tussis).

Le capitule contient du tussilagone responsable de son pouvoir antitussif. Véritable arme en cas de bronchite, trachéite et asthme, il stimule la respiration et augmente la ventilation. Le tussilage calme l’inflammation de la pharyngite.

Son utilisation doit cependant être de courte durée (Hépatoxicité des alcaloïdes). Uniquement sous forme de teinture mère et sur prescription médicale.
L’infusion est possible mais toujours en mélange avec d’autres fleurs pectorales (bouillon blanc , coquelicot, guimauve, mauve, pied de chat, violette) max 5g de capitule floral de tussilage pour 100 g de préparation.
Attention son utilisation est contre indiquée en cas d’hypertension.

Echinacée

Echinacea angustifolia DC
Echinacea purpurea (L.)
Echinacea pallida

Famille :  Asteraceae

Autres noms : Equinacée

Cette grande fleur composée est une de nos plus grande médicinale pour affronter l’hiver !

Trois espèces sont recensées  : l’échinacée à feuilles étroites, l’échinacée pourpre, l’échinacée pâle. Leurs racines ainsi que les parties aériennes sont utilisées pour stimuler nos défenses immunitaires. L’échinacée stimule la phagocytose ainsi que la production d’anticorps et la synthèse d’interférons. Elle est conseillée à titre préventif et aussi en traitement curatif des Maux d’hiver car elle est aussi anti-inflammatoire, bactériostatique et antivirale.

Nous la retrouvons donc dans toutes les pathologies ORL d’origine virale ou bactérienne. Cette plante (Echinacea pururea) est également intéressante dans la cicatrisation car elle restaure le tissu conjonctif.

Utilisation :

  • Prévention : EPS (Extrait de plantes standardisé)  5 ml/jour , extrait fluide : 50 gouttes/jour, TM (Teinture mère) : 50 gouttes 2*/jour
  • Traitement : extrait fluide : 1 à 2 ml 3*/jour ; extrait sec 150 à 300 mg 3*/jour
  • Application locale d’extrait fluide dans les retards de cicatrisation 2*/jour
  • Infusion de 2.5 g (sommités fleuries)  pour 250 ml d’eau  ou décoction ; plus rare ;  de 1 à 3 g de racines de plus de trois ans (Echinacea angustifolia uniquement ! ) pour 250 ml d’eau.

Voici de quoi préparer l’hiver.
Attention le traitement ne doit pas dépasser 8 semaines. Ne pas administrer en cas de maladies auto-immunes. Eviter pendant la grossesse et l’allaitement.

Carotte Sauvage

Daucus carota L.

Famille : Apiaceae

Cette belle plante des champs aux fleurs blanches regroupées en ombelles  se reconnait facilement car en son centre, on retrouve une fleur pourpre.

Je ramasse les fleurs pour agrémenter mes salades qu’elles parfument délicieusement.

La semence de l’espèce cultivée produit une huile essentielle de choix !
Très riche en carotol (70 à 80%) qui lui confère des propriétés hypocholestérolémiantes  et antioxydantes, elle est également drainante, dépurative, régénératrice, hépatique, hépatoprotectrice,  antiseptique, antibactérienne, hypertensive.
On l’utilise en externe pour l’eczéma, les dartres, la couperose, la cicatrisation….  par voie orale,  dans l’insuffisance hépatique, l’hypercholestérolémie, l’hypotension, ou la détox du foie.

Notre espèce sauvage est décongestionnante veineuse et lymphatique, anti-inflammatoire (présence de sesquiterpènes), drainante, antiprurigineuse. Coté peau, on la retrouve dans  le traitement des varicosités, couperose, les tâches de vieillesse, l’acné, l’eczéma, le psoriasis, le prurit et autres dermatoses inflammatoires. Elle traite les stases veineuses et lymphatiques ainsi que l’insuffisance hépatorénale.

Les espèces cultivées et sauvages sont donc bien différentes de par leur composition d’où découlent des propriétés propres à chacune.

 

 

Camomille odorante

Matricaria discoidea L.

Famille : Asteraceae

Autres Noms  : Fausse Camomille

Une de mes favorites !
J’aime me promener et la cueillir pour m’en faire une bonne infusion au retour. Ces fleurs sans ligules (…qui ressemblent à des pétales) ont un goût d’ananas  des plus agréables.
Cette matricaire  aime les sols tassés, les rocailles, .. elle se ressème facilement et on la retrouve  d’années en années dans les mêmes chemins piétinés.

Cotés propriétés elle n’est pas en reste  : apaisante, antispasmodique, cicatrisante, antiseptique, anti-inflammatoire, sédative,.. On la retrouve dans les mêmes indications que les autres Camomilles : spasmes digestifs  et gynécologiques, en dermatologie (piqûres, démangeaisons, crevasses, gerçures..), relaxation…

Infuser à couvert  pour en garder toute la saveur et toutes ses actions,  6 à 12 g de capitules floraux pour 1/2 L d’eau.

Très bonne dégustation à vous !

Chicorée

Cichorinum intybus L.

Famille : Asteraceae

Autres Noms  : Chicorée  sauvage, Chicorée amère, Héliotrope

Cette  grande herbacée colonise les talus et les chemins ; ces fleurs bleues ligulées sont éclatantes. On la reconnait facilement par ces dernières.

On utilise principalement la racine pour son effet cholérétique (stimule la sécrétion de bile) et protecteur du foie. De plus sa consommation réduit la formation du cholestérol (LDL).
Comme toutes les plantes amères ;  elle favorise la digestion ( ballonnements, lenteurs, éructations, flatulences..), elle permet également un élimination rénale de l’eau, ce qui la propulse comme adjuvant des régimes amaigrissants.
La racine contient de l’inuline (50 à 60 %), son action prébiotique assure une bonne couverture de notre flore intestinale.

Décoction (faire bouillir) 5 à 10 minutes  :  4 g pour 1/2 L d’eau
A boire en fin de repas.

 

Hélichryse italienne ou Immortelle

Helichrysum italicum 

Famille :  Asteraceae

Partie distillée : sommités fleuries

L’or jaune de l’Aromathérapie ! Cette plante du bassin méditerranéen  produit une huile essentielle remarquable. Son odeur forte en curry est caractéristique. Elle est originaire de Corse (gage de qualité), des Balkans ou encore de Madagascar.

On l’utilise principalement comme l’Arnica , simplement sa puissance est bien  supérieure ! A mettre dans sa trousse d’urgence pour tous les oedèmes.

En application locale, elle traite les bleus, les coups, les bosses, les entorses, ou toutes autres indications traumatiques ou inflammatoires (tendinites mais aussi arthrite,polyarthrite,  rhumatismes,..) mais aussi bronchite, toux spasmodique, coqueluche.
Cicatrisante, on l’applique également sur des plaies, des cicatrices chéloïdes.
Circulatoire, on l’utilise pour la couperose, les varicosités, les phlébites, la maladie de Raynaud, la prévention des escarres,  le bourdonnement d’oreilles….
En cosmétique, on la retrouve dans les crèmes anti-âges pour son pouvoir antioxydant.

Utilisation locale pure possible si ponctuelle chez l’adulte  : 3 gouttes 3*/jour, toujours diluée chez l’enfant  :  1 goutte 2*/jour à partir de 2 ans (dans une Huile végétale ou de la crème à l’Arnica).

La voie interne est déconseillée mais possible en cas d’hypercholestérolémie, …uniquement avec le suivis d’un spécialiste.

Attention à ne pas la proposer chez les personnes sous traitement anti-coagulant ou les personnes polymédicamentées; contre indiquée chez la femme enceinte ou allaitante.