Grande Consoude

Symphytum officinale L. 
Symphytum consolida Ledeb.

Famille : Boraginaceae

Autres noms : Oreille d’ânes, Langue de vache, Comfrey, Herbe à la coupure, Herbe au charpentier

L’image contient peut-être : plante, fleur, nature et plein air

Cette belle plante herbacée et vivace n ‘est pas de saison. Je pense à elle aujourd’hui , pour ceux à qui la neige aurait joué quelques tours.
A mes amis skieurs ayant chuté, ou encore pour des bricoleurs du dimanche….

En traitement local, elle traite les entorses, les hématomes. Elle soulage les douleurs articulaires et tendineuses et réduit l’inflammation (acide rosmarinique). La grande consoude est indiquée en cas de fractures avec retard de consolidation. Elle traite également les maux de dos.

Côté peau, son action cicatrisante est reconnue. Elle contient de l’allantoïne qui accélère la régénération cellulaire. On l’emploie en cas de brûlures, dans les ulcères, les plaies ( sauf blessures saignantes), les irritations, la déshydratation. Elle soulage les crevasses, les écorchures, les gerçures et les piqûres d’insectes.

Plus rarement, on l’indique en cas de mastites, de phlébites et dans les inflammations glandulaires.
L’acide lithospermique lui confère des propriétés antihormonales.

Son usage est uniquement externe, la présence d’alcloïdes pyrrolizidiniques la rend toxique et provoquerait une occlusion des veines hépatiques.

Utilisation :
Décoction de racines 15g pour 1L d’eau ; application externe 10 jours max .Ne pas utiliser chez la femme enceinte et l’enfant de moins de douze ans.
On la retrouve dans des compositions de pommades dédiées aux coups, bleus, bosses et fractures, ou encore dans des remèdes de cicatrisation.

En culture , les feuilles sont de bons accélérateurs de compost. L’extrait fermenté attire les micro-organismes qui vont digérer la matière. En paillage, c’est un excellent anti-limace.

La crise de Goutte

Manifestation : Douleurs articulaires soudaines accompagnées de rougeur, réchauffement et gonflement de la zone touchée (le plus souvent le gros orteil)

Origine :

Elle résulte d’un trouble du métabolisme (dégradation des protéines dans l’organisme en majeur partie).

Des cristaux d’acide urique se déposent dans les articulations provoquant l’inflammation.

Traitement :

  • Nettoyer l’organisme en activant les fonctions hépatiques et rénales (détoxifiants, dépuratifs)
  • Vaincre la douleur (antalgiques, anti-inflammatoires)
  • Régime alimentaire : limiter la consommation d’alcool, de bœuf ; d’agneau, de porc, les abats, les fruits de mer et les jus de fruits sucrés.

Le traitement allopathique proposé par votre médecin comporte en général un médicament à base de colchicine. Celle-ci diminue la production d’acide lactique responsable des douleurs. Il est associé à un médicament hypo-uricémiant : il abaisse le taux d’acide urique dans le sang.

En relais ou en complément mes solutions :

Phyto

Bouleau (Betula pendula) : infusion 15 min de feuilles ; 2.5 g pour ¼ L d’eau (diurétique, anti-inflammatoire)

Frêne (Fraxinus excelsior) : infusion 15 min de feuilles ; 10 g pour ½ L d’eau (anti-inflammatoire, analgésique, diurétique)

Stigmates de Maïs (Zea mays) : infusion 10 minutes ; 5 g pour ½ L d’eau (diurétique, anti-inflammatoire)

Pissenlit (Taraxacum officinale) : infusion 15 min parties aériennes ; 4 g pour ½ L d’eau (diurétique, anti-inflammatoire) ou décoction de racines 20 min ; 4 g pour ½ L d’eau

Genévrier

Juniperus communis L.

Famille : Cupressaceae

Autres noms : Génévrier commun, Genièvre

Juniperus communis L.

Balade sur les crêtes vosgiennes !
Voici le Genévrier précieux par ses petites baies. Celles des deux années passées sont vertes, les plus foncées ont déjà 3 ans ! On récolte les baies mâtures.

Dans ma région : l’Alsace ; elle agrémente notre choucroute locale. Elle favorise sa digestion mais également notre appétit. Elle facilite ainsi la prise de poids.

Autrefois proposée contre l’hystérie par les Grecs et les Arabes ou encore brûlée pour chasser les mauvais esprits ou la peste ; nous lui connaissons des indications plus sérieuses et documentées de nos jours.
La plante figure au top ten de nos détox. Elle est diurétique et antiseptique des voies urinaires, voire dépurative. Idéal après les fêtes , non ?
Sudorifique et fébrifuge, le Genévrier est utile dans les crise de paludisme.
Antidiabétique, la plante stimule la sécrétion d’insuline et améliore la consommation périphérique du glucose.


L’huile essentielle de baies est très riche en monoterpènes et ne doit être utilisée en usage prolongé (néphrotoxicité). Ses indications principales étant les douleurs (arthrite, courbatures, fatigue musculaire, rhumatisme, névrite,sciatique…), on la propose en traitement de crise. Cette huile essentielle draine le tissu sous-cutané, c’est pourquoi nous la retrouvons dans des formules amincissantes. Antiputride, antalgique, anti-inflammatoire et antispasmodique, elle trouve également sa place dans des formules pour les colites spasmodiques et fermentaires ( réservé à l’adulte).

Utilisation :
Plantes et/ou baies : infusion 5 g pour 1/2 à 1 L d’eau
Précautions : ne pas utiliser chez la femme enceinte, en cas de règles abondantes ou d’insuffisance rénale. Durée : 1 mois max


Aroma :
Voie orale : 1 à 2 gouttes 3*/jour sur un support (mie de pain , comprimé neutre, huile d’olive ; 5 jours max
Voie cutanée : concentration à 5% diluée dans une huile végétale
Ne pas utiliser chez la femme enceinte, l’insuffisant rénal, les enfants de moins de 6 ans, les allergiques. Prudence dans les troubles hormonaux dépendants (contient du cédrol = action hormone-like)