Plantain lancéolé

Plantago lanceolata L. 

Famille : plantaginaceae

Autres Noms : Herbe à 5 coutures, oreille de lièvre, psyllium bond d’Allemagne

Cette belle plante vivace en rosette nous paraît si commune que l’on en oublierait ses bienfaits. Cette variété présente des nervures parallèles ;  il en existe d’autres : le grand plantain (Plantago major L) et le plantain intermédiaire (Plantago media L). Leurs propriétés sont identiques.

C’est la plante du randonneur !
Suite à une piqûre, mâcher une feuille (ou la réduire en purée par friction afin d’en retirer le suc) et l’appliquer sur la piqûre. Son action anti-inflammatoire ainsi qu’antiallergique  soulagera rapidement les démangeaisons et les réactions cutanées. Je n’ai pas trouvé mieux sur les piqûres de taons  ; le résultat est stupéfiant, à en faire pâlir les crèmes corticoïdes.
On l’applique  sur les petites blessures pour stopper un saignement et favoriser la cicatrisation. Le randonneur peut ainsi placer les feuilles sur les ampoules ; dans les chaussures,  le plantain aurait une action contre la transpiration.
Le plantain est  recommandé par voie locale dans les affections dermatologiques, les crevasses, les gerçures, les écorchures,les ulcères, les piqûres d’insectes. En collyre il apaise l’irritation ou la gêne oculaire.
Les anciens l’indiquait également  en traitement de l’acné. C’est sa  concentration en zinc qui justifie cet emploi.

Si notre randonneur a pris froid, l’infusion de feuilles lui sera bénéfique. La concentration de ces dernières en tanins et en mucilages, lui apporte une action anti-inflammatoire des voies aériennes ; il est mucolytique et antitussif (par action antispasmodique des muscles lisse des bronches).

Infusion voie orale : 4 g pour 250 ml d’eau
Infusion voie locale : 4 g pour 200 ml d’eau ou
Cataplasmes de jus de feuilles fraîches.

Les jeunes feuilles se consomment en salades, le bouton floral rappelle le goût des champignons.

Lierre terrestre

Glechona hederacea L. 

Famille : Lamiaceae

Autres noms : couronne -de-terre, rondotte

Lierre terrestre

Cette plante rampante est de circonstance.
Voici venu le temps des premières pathologies hivernales. Le froid s’installe doucement et les tisanes sont à nouveau plus appréciées.
Par son action anti-inflammatoire mais aussi mucolytique et expectorante, le lierre terrestre est indiqué dans les sinusites, les toux grasses, les affections bronchiques bénignes. Son pouvoir antimicrobien empêchera également les surinfections de ses dernières.

Infuser à couvert  5g  des partie aériennes (feuilles, fleurs) dans 250 ml d’eau ; ajouter une cuillère à café de miel et déguster.

Par voie externe, elle est vulnéraire, c’est à dire qu’elle améliore la cicatrisation des petites blessures.
Une étude montre l’action anti-tumorale grâce à la présence d’acide ursolique.

Bourse à pasteur

Capsella bursa-pastoris (L.)

Famille : Brassicaceae

Autres noms :  molette à berger, capselle, bourse de capucin, bourse de Juda, moutarde de Mithriade, bourse-à-berger, shepherd’s-purse, borsapastore.

Dans nos jardins ou en pleine nature (champs, chemins, terres remuées) cette belle herbacée est un trésor. Facilement reconnaissable ; ses silicules (capsules) contenant les graines  sont en forme de coeurs.

Cette plante hémostatique est recommandée  pour réguler le flux menstruel, l’insuffisance veineuse, la crise hémorroïdaire. En application locale, elle soulage les saignements de nez, les petites blessures. On la recommande en bain de de bouche pour les gencives qui saignent. En cas d’ulcère, nous la conseillons  sous  forme de tisane. Astringente, on l’utilise aussi comme remède contre les diarrhées.

Cette belle plante fait également le cas d’études   :
– en cas de cancer ;  elle empêcherait la croissance des tumeurs (l’acide fumarique qu’elle contient en serait la clé ! )
– sur l’activité antimicrobienne : elle agit au niveau de la résistance microbienne
– sur l’action répulsive contre les insectes….

Posologie : infusion (10 à 15 minutes) de parties aériennes ; 20 g max pour 500 ml d’eau pour une utilisation orale ou locale

Les jeunes feuilles sont consommées en salade, tout comme les boutons, les fleurs et les jeunes fruits. Les feuilles en rosettes nous rappellent les pissenlits. Son goût proche du choux nous rappelle qu’il appartient à la même famille.

Echinacée

Echinacea angustifolia DC
Echinacea purpurea (L.)
Echinacea pallida

Famille :  Asteraceae

Autres noms : Equinacée

Cette grande fleur composée est une de nos plus grande médicinale pour affronter l’hiver !

Trois espèces sont recensées  : l’échinacée à feuilles étroites, l’échinacée pourpre, l’échinacée pâle. Leurs racines ainsi que les parties aériennes sont utilisées pour stimuler nos défenses immunitaires. L’échinacée stimule la phagocytose ainsi que la production d’anticorps et la synthèse d’interférons. Elle est conseillée à titre préventif et aussi en traitement curatif des Maux d’hiver car elle est aussi anti-inflammatoire, bactériostatique et antivirale.

Nous la retrouvons donc dans toutes les pathologies ORL d’origine virale ou bactérienne. Cette plante (Echinacea pururea) est également intéressante dans la cicatrisation car elle restaure le tissu conjonctif.

Utilisation :

  • Prévention : EPS (Extrait de plantes standardisé)  5 ml/jour , extrait fluide : 50 gouttes/jour, TM (Teinture mère) : 50 gouttes 2*/jour
  • Traitement : extrait fluide : 1 à 2 ml 3*/jour ; extrait sec 150 à 300 mg 3*/jour
  • Application locale d’extrait fluide dans les retards de cicatrisation 2*/jour
  • Infusion de 2.5 g (sommités fleuries)  pour 250 ml d’eau  ou décoction ; plus rare ;  de 1 à 3 g de racines de plus de trois ans (Echinacea angustifolia uniquement ! ) pour 250 ml d’eau.

Voici de quoi préparer l’hiver.
Attention le traitement ne doit pas dépasser 8 semaines. Ne pas administrer en cas de maladies auto-immunes. Eviter pendant la grossesse et l’allaitement.