Armoise

Artemisia vulgaris L.

Famille : Asteraceae

Autres noms : Armoise commune, Herbe de la Saint Jean, Armoise Artémise , Herbe royale, Herbe de feu, Herbe aux cents goûts, Courrone de Saint Jean-Baptiste, Tabac de Saint-Pierre

Cette belle plante arbore une couleur argentée sous ses feuilles. C’est la plante de la femme, celle de la déesse Artémise. C’est une emménagogue, c’est à dire que son absorption provoque l’arrivée des règles. A haute dose, elle est abortive car elle augmente les contractions utérines.

Son indication principale : les règles douloureuses, est attribuée à son action antispasmodique. L’armoise contient des extraits méthanolique et chloroformique qui inhibe les contractions. Elle trouve également sa place dans les coliques, les diarrhées, les vomissements.

L’Armoise est un stimulateur de l’appétit. Elle augmente la sécrétion de bile et améliore la digestion. Je la conseille en cas de gastrites, et d’anorexies. Elle dilate les bronches. Elle possède aussi une action antidépressive. Elle augmente la diurèse et de ce fait est hypotensive.

Son huile essentielle est acaricide et insecticide. Riche en thuyone son utilisation est dangereuse (neurotoxique, convulsivante), ce qui interdit sa commercialisation (sauf en pharmacie ! ). Il en est de même pour les solutions hydroalcooliques.

Les feuilles et les sommités fleuries sont infusées à raison de 1g pour 250 ml d’eau 30 minutes avant un repas (2*/jour). Ici pas de soucis les thuyones n’y sont presque pas !

Coté four, elle relève les plats cuisinés au vin rouge.




Benoîte

Geum Urbanum L.

Famille : Rosaceae

Autres Noms : Herbe de la Saint Benoît, Sanicle des montagnes, Herbe à la fièvre, Herbe du bon soldat, Avence

Cette fleur jaune commune dans ma forêt voisine, pousse de manière spontanée dans ma cour . Son fruit s’accroche comme un velcro sur mes vêtements.

Sa racine est riche en eugénol. De ce fait elle peut remplacer le clou de girofle dans un but culinaire ou médical. L’eugénol est connu et utilisé par les dentistes pour son pouvoir antalgique. La Benoite soigne les inflammations des muqueuses et des gencives. Antibactérienne et astringente, elle contient également des tanins. Ainsi on la recommande en gargarisme dans les maux de bouche (angines, pharyngites, gingivites…), ou encore contre les diarrhées.
Autres indications : Engelures, Hémorroïdes, Insuffisance veineuse, Hypersudation,

Utilisation :
– Décoction de racines : 1 cuillère à soupe pour 500 ml d’eau ; laisser bouillir 5 minutes puis infuser à couvert 10 minutes supplémentaires
– Teinture Mère : 1 goutte/kg/jour
– Extrait fluide : 20 gouttes 3*/jour
– Poudre : 1g 3*/jour


Sureau noir

Sambucus nigra L.

Famille :Adoxaceae (ex Caprifoliaceae)

Autres noms : Sureau noir, haut bois, sambuc, arbre de judas, grand sureau

Ils sont en fleurs actuellement ! Chaque année j’en prépare quelques litres de sirop. Je n’ai rien trouvé de plus désaltérant. Il ravit aussi bien les sportifs que mes jeunes en culottes courtes.

La cueillette sécuritaire doit se faire sur un arbre (tronc boisé), afin de ne pas le confondre avec le sureau hièble (herbacé qui ne dépasse pas la taille d’un homme). Le sureau noir présente des ombelles blanches et des fruits tombants. Le sureau hièble possède des ombelles blanches à rosées et des fruits dressés.


Voici ma recette de sirop : 12 à 15 ombelles, 2 litres d’eau, le jus de deux citron, 2 kg de sucre de canne, 40 g d’acide citrique
Verser l’eau bouillante sur les fleurs avec les jus de citrons et couvrir. Laisser macérer 2 à 4 jours. Filtrer, ajouter le sucre et chauffer. Porter à ébullition, éteindre puis ajouter l’acide citrique. Verser dans des bouteilles types limonades. Conservation à la cave ; bouteille ouverte au frigo.

Les fleurs fraîches sont diurétiques, les fleurs séchées sudorifiques sont employées contre la grippe et les refroidissements. Elles augmentent la sécrétion bronchique.
Les baies possèdent une action antivirale et stimule l’immunité. Anticolite, laxative, antidiabétique, elles agissent également sur l’hyperlipidémie. L’action antioxydante et anti-inflammatoire de l’extrait ont également été démontrés.

Des cataplasmes de feuilles fraîches soulagent les panaris. Les fruits cuits peuvent servir à faire des confitures. Les fleurs se cuisinent en beignets ou sont mises en macération dans le vin. L’écorce peut être utilisée en décoction pour favoriser les fonctions digestives et l’élimination de l’eau.

Utilisation :
– Infusion : 5 g de fleurs pour 1/2 litre d’eau.
– Décoction 15 min : 5 g d’écorce pour 1/4 de Litre d’eau
– Teinture mère : 1 goutte/kg/jour
– Extrait sec : 200 à 400 mg/jour

Aspérule odorante

Galium odoratum L. ; Asperula odorata

Famille : Rubiaceae

Autres noms : Muguet des bois, Petit muguet, Reine des bois, Gaillet odorant, Muguet des dames, sweet woodruff

Dans les sous-bois humides de la Wormsa , cueillette du jour : quelques bouquets d’Aspérule odorante.

Petite plante herbacée vivace, ses feuilles (stipules) sont disposées en étoile (verticille de 6 ou 8). Les fleurs blanches en corymbes sont inodores à l’état frais. La dessication ou la mise en extrait laisse apparaître l’odeur des coumarines proche de la vanille.

C’est le moment de préparer le vin de mai (boisson aromatique apéritive, infusion dans du vin blanc), ou le Waldmeister (Waldi pour les initiés) au degré alcoolique beaucoup plus important puisqu’il s’agit d’une liqueur. Les plus sages en feront un sirop.

Usage populaire en cataplasmes de feuilles fraîches dans la cicatrisation et pour soulager les enflures.

L’Aspérule est une plante digestive utile dans les spasmes, les gastrites, les ballonnements, les flatulences, les éructations.
Notre gaillet est également sédatif ; il est conseillé dans la nervosité et les troubles du sommeil et l’anxiété.
Vasculotrope, je la conseille dans les bouffées de chaleurs et les troubles vasomoteurs.
Diurétique et antimicrobienne, l’aspérule est une plante qui mérite toute notre attention dans les colibacilloses urinaires.

Cette plante est inscrite à la pharmacopée française.

Infusion : 2.5 g pour 250 ml d’eau à couvert
Teinture mère : max 25 gouttes 3*/jour

Attention le vin de mai ne se conserve pas plus que quelques mois. Son utilisation abusive engendre des nausées, des vertiges, ..; (toxicité hépatique des coumarines)



Bistorte

Polygonum bistorta L.

Famille : Polygonaceae

Autres Noms : couleuvrée, langue-de-bœuf , serpentaire rouge

Une printanière rose pour changer un peu !
On la retrouve dans les prairies humides des montagnes.

Bistorte = tordue comme sa racine (rhizome) en forme de tire bouchon
Elle possède une action anti-inflammatoire intéressante dans les maux de bouche (aphtes, gingivites avec saignements, maux de gorge).

Une légende raconte qu’un loup mordu par un serpent aurait creusé et mangé ses racines, d’où son nom de serpentaire. Son pouvoir vulnéraire (qui guérit les blessures) est aujourd’hui reconnu.

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Propriétés : Astringente, hémostatique, anti-inflammatoire, antioxydante, anti-bactérienne, analgésique, sédative, cicatrisante…

Indications : hémorroïdes, diarrhées, ulcère de l’estomac, blessure (pour stopper une hémorragie), maux de bouches , leucorrhées

Utilisation sous forme de Teinture Mère de parties souterraines ou d’extraits.

Les jeunes feuilles sont consommées en salade, en quiche.
La Bistorte est très riche en tanins et nécessite plusieurs rinçages pour son utilisation culinaire afin d’en enlever son amertume.

Primevère

Primula veris L.= Primula officinalis (L.)
Primulus elatior

Famille : Primulaceae

Autre nom : Coucou

Premières fleurs du printemps , elles tapissent les clairières, les talus , les prairies. Rappel de bouquets de mon enfance, aujourd’hui je les cueilles afin de préparer mes tisanes.

On récolte les fleurs ou les racines avant floraison. L’infusion ainsi que la décoction sont toutes deux actives en cas de bronchites et de toux grasses. La présence de saponosides permet une action sécrétolytique et expectorante.
En application locale, le primevère est adoucissante, vulnéraire, antiprurigineuse. Elle traite ainsi les piqûres d’insectes, les écorchures, les crevasses, les gerçures.
Notre coucou, régule les vertiges, les céphalées, les tremblements. On l’emploie en complément de traitement dans la coqueluche, l’asthme et les névralgies.
Utilisation possible en bain de bouche pour son effet anti-microbien et adoucissant.

Utilisation :
Infusion : 3 g de fleurs pour 250 ml d’eau à couvert pendant 5 minutes
Décoction : 5 g de racines pour 250 ml d’eau (10 minutes)

Tussilage

Tussilago farfara L.

Famille : Asteraceae

Autres noms : Pas d’âne, herbe aux pattes, pied de cheval, herbe de Saint-quirin, taconnet

Le tussilage est une fleur pectorale. Son nom signifie chasser (ago = agerer) la toux (tussis).

Le capitule contient du tussilagone responsable de son pouvoir antitussif. Véritable arme en cas de bronchite, trachéite et asthme, il stimule la respiration et augmente la ventilation. Le tussilage calme l’inflammation de la pharyngite.

Son utilisation doit cependant être de courte durée (Hépatoxicité des alcaloïdes). Uniquement sous forme de teinture mère et sur prescription médicale.
L’infusion est possible mais toujours en mélange avec d’autres fleurs pectorales (bouillon blanc , coquelicot, guimauve, mauve, pied de chat, violette) max 5g de capitule floral de tussilage pour 100 g de préparation.
Attention son utilisation est contre indiquée en cas d’hypertension.

Corydale à bulbe creux

Corydalis bulbosa ou cava

Famille : Fumariaceae (Papaveraceae)


Sous les giboulées de mars, apparaissent les premières fleurs ! Dans des sous bois ensoleillés proche d’un cour d’eau, je découvre les prémices du printemps !

Propriétés : analgésique, narcotique, dépresseur du système nerveux…expliqué par la présence d’alcaloïdes, anti-convulsive.

Partie utilisée : rhizome  à raison de 1g/jour

Utilisation possible en Teinture Mère sur avis médical

Indications : douleurs, dépression nerveuse

Véronique petit chêne

Veronica chamaedrys L.

Famille : Scrophulariaceae

Autres noms : Fausse germandrée, Herbe-Thérèse, Véronique-femelle

Véronique petit chêne

15°C fin février et voici une ballade printanière plutôt qu’hivernale !

Notre amie est la cousine de la Véronique officinale. Celle-ci donne des fleurs disposées en grappe et présente des feuilles ovales.
Véronique petit-chêne pousse dans les haies, les talus, les bois. Elle nous offre également des fleurs bleues rapprochées les unes des autres et veinées de pourpre avec des feuilles dentées.

Propriétés : astringentes, eupeptiques et cicatrisantes

Son utilisation est peu fréquente. Autrefois utilisée comme tonique. Aujourd’hui désuète car sa forte concentration en aucuboside l’accuse de diarrhées.

Ciboulette Sauvage

Allium schoenoprasum L.

Famille : Amarillydacea

Autres noms : Chiboulette, Brelette, Civette

Premières pousses de ciboulette sauvage


Voici les premières feuilles de cette plante aromatique ! Début février ; elles n’ont pas peur du froid !

Connue comme condiment, cette plante agrémente nos plats. La consommation de feuilles fraîches ciselées éveille nos papilles. Salade, omelette, ou encore en sauce, la ciboulette cesse de nous surprendre. La fleur peut également être consommée ou mise en macération dans du vinaigre pour le parfumer (compter un mois environ).

En plus de ses qualités culinaires, la ciboulette fait également l’objet d’études intéressantes. Comme l’ail, l’échalote, l’oignon, le poireau qui sont de la même famille, elle contient des sulfides. Ils sont responsables de leur odeur caractéristique. Ces derniers stimulent les enzymes anti-cancer, et détoxiquent les carcinogènes. Riche en vitamine C, en magnésium, elle est aussi cicatrisante, antiseptique et laxative. On la conseille dans la prévention des maladies cardio-vasculaires. Intéressant non ?

Coté jardin, elle est répulsive et protège les plants voisins des hôtes indésirables. Il existe des variétés cultivées plus robustes mais moins goûteuses.